Antidépresseurs et chute de cheveux : quelles solutions ?


Sommaire

Bien que la chute de cheveux liée aux médicaments soit principalement associée aux traitements anticancéreux, d’autres catégories de médicaments peuvent également affecter la santé capillaire. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les antidépresseurs et la chute de cheveux, ainsi que tous nos conseils pour préserver votre densité capillaire.

Quel antidépresseur fait tomber les cheveux ?

Pour comprendre comment les antidépresseurs impactent la densité capillaire, il convient d’abord de se pencher sur le cycle capillaire.

La chevelure humaine suit un cycle naturel complexe et bien régulé. En moyenne, le cuir chevelu abrite entre 100 000 et 150 000 cheveux, avec un renouvellement quotidien d’environ 150 cheveux. Ce processus naturel est influencé par de multiples facteurs, tant génétiques qu’hormonaux, et évolue tout au long de la vie.

Chaque cheveu traverse trois phases distinctes au cours de son existence :

  • La phase anagène, ou phase de croissance, s’étend sur une période de 2 à 6 ans. Durant cette période, le cheveu se développe activement.
  • La phase catagène, ou phase de repos, dure approximativement 3 semaines. C’est une période de transition.
  • La phase télogène, qui conduit à la chute naturelle du cheveu sur une période de 2 à 3 mois, permettant le renouvellement capillaire.

Certains antidépresseurs peuvent perturber ce cycle naturel, provoquant une chute de cheveux diffuse, particulièrement notable chez les femmes. Les médicaments les plus fréquemment associés à cet effet secondaire sont la fluoxétine, la sertraline et la paroxétine (Etminan et al., 2018). La perte de cheveux peut se manifester dans les 2 à 3 mois suivant le début du traitement, bien que dans certains cas, elle puisse apparaître beaucoup plus rapidement, parfois dès les premières semaines de traitement (Kıvrak et al., 2015).

Une étude comparative à grande échelle a montré que parmi les antidépresseurs courants, le bupropion présente le risque le plus élevé de chute de cheveux, tandis que la fluoxétine et la paroxétine sont associées aux risques les plus faibles (Etminan et al., 2018).

Bon à savoir : en aucun cas un traitement antidépresseur ne doit être interrompu sans l’avis préalable d’un médecin, même en cas de chute de cheveux.

Quels médicaments provoquent la chute de cheveux ?

La perte de cheveux médicamenteuse n’est pas exclusive aux antidépresseurs. Plusieurs catégories de médicaments peuvent entraîner une chute de cheveux :

  • Les traitements anticancéreux représentent la cause la plus connue de chute de cheveux médicamenteuse. Les cellules du follicule pileux, caractérisées par leur multiplication rapide similaire aux cellules cancéreuses, sont particulièrement vulnérables aux agents antinéoplasiques. La perte de cheveux survient généralement entre 7 et 10 jours après le début du traitement, touchant les cheveux en phase anagène.
  • Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l’ibuprofène et l’aspirine, peuvent également provoquer une chute de cheveux lors d’une utilisation prolongée. Ces médicaments peuvent déclencher un effluvium télogène, caractérisé par une augmentation anormale de la perte capillaire.
  • Les médicaments contre le cholestérol et l’hypertension artérielle peuvent interférer avec le processus de kératinisation, affaiblissant les cellules responsables de la production des cheveux.

Bon à savoir : D’autres catégories de médicaments sont également connues pour leur impact sur la santé capillaire, notamment les anticoagulants, les antiépileptiques, les traitements à base de lithium, les rétinoïdes et les traitements thyroïdiens.

Quelles sont les différentes sortes d’alopécie médicamenteuse ?

L’effluvium télogène

L’effluvium télogène se caractérise par une augmentation anormale du nombre de cheveux entrant en phase de renouvellement. Sous l’influence des médicaments, la durée de vie des cheveux est raccourcie, entraînant une chute diffuse sur l’ensemble du cuir chevelu. Cette forme d’alopécie se manifeste généralement 2 à 4 mois après le début du traitement. Bien que réversible à l’arrêt du médicament, elle peut réapparaître si le traitement est repris. Des cas cliniques ont démontré que la chute de cheveux cesse généralement dans les semaines suivant l’arrêt du médicament responsable, avec une repousse normale qui s’ensuit (O’Bryan & Albanese, 2004).

L’effluvium anagène

Cette forme d’alopécie est plus sévère et survient plus rapidement que l’effluvium télogène. Le médicament interrompt brutalement la croissance du cheveu pendant sa phase active. Ce type de chute est principalement observé lors des chimiothérapies anticancéreuses. Comme pour l’effluvium télogène, la perte est réversible à l’arrêt du traitement mais peut récidiver lors de sa reprise.

L’alopécie androgénétique

Certains médicaments, particulièrement les corticoïdes et les traitements hormonaux contenant des substances androgénisantes, peuvent déclencher ou aggraver une alopécie androgénétique chez les personnes prédisposées. Cette forme d’alopécie se manifeste par une miniaturisation progressive des follicules pileux sensibles aux androgènes, entraînant un affinement et une perte localisée des cheveux.

Que faire en cas de d’alopécie médicamenteuse ?

Bien que la majorité des cas soient réversibles après l’arrêt du traitement, certains patients doivent poursuivre leur médication en raison de son importance thérapeutique.

Dans ces situations, plusieurs stratégies peuvent être mises en place pour gérer la chute de cheveux tout en maintenant le traitement essentiel. Dans un premier temps, tournez-vous vers un dermatologue afin d’évaluer la sévérité de la chute de cheveux et identifier précisément le médicament responsable. Selon les cas, il pourra envisager des alternatives thérapeutiques ou ajuster les dosages pour minimiser les effets secondaires, tout en maintenant l’efficacité du traitement. Par exemple, si la fluoxétine provoque une chute de cheveux, un passage à la paroxétine pourrait être envisagé, cette dernière présentant un risque plus faible d’alopécie selon les études comparatives (Etminan et al., 2018). Des traitements complémentaires peuvent également être prescrits pour soutenir la santé capillaire.

L’adoption d’une routine de soins capillaires appropriée est essentielle pour préserver la santé des cheveux. L’utilisation de shampooings spécifiques enrichis en vitamines et minéraux, combinée à des lotions fortifiantes pour le cuir chevelu, peut aider à maintenir la vitalité capillaire. Il est recommandé de privilégier des produits sans sulfates et sans parabens pour minimiser l’agression chimique. La fréquence des shampoings peut être réduite pour préserver le film hydrolipidique naturel du cuir chevelu.

Une approche nutritionnelle équilibrée joue un rôle crucial dans la santé capillaire. Un apport adéquat en vitamines du groupe B, particulièrement la biotine, ainsi qu’en zinc et en fer, contribue à favoriser la croissance des cheveux. Les acides aminés, les protéines et les antioxydants sont également essentiels pour renforcer la structure capillaire et protéger les follicules pileux. Les oméga-3, connus pour leur action anti-inflammatoire, peuvent également être bénéfiques.

Bon à savoir : La patience est essentielle dans le traitement de l’alopécie médicamenteuse, car la repousse peut prendre plusieurs mois après l’ajustement du traitement.

Quelles solutions en cas de perte de cheveux irréversible ?

Dans les cas où la perte de cheveux s’avère irréversible, la greffe capillaire représente une solution efficace et durable. Plusieurs techniques sont disponibles :

  • La technique FUE (Follicular Unit Extraction) s’est imposée comme l’une des méthodes les plus performantes dans le domaine de la greffe capillaire. Cette approche permet une extraction précise des unités folliculaires une par une, offrant des résultats particulièrement naturels tout en minimisant les cicatrices. Le processus minutieux d’extraction et de réimplantation permet d’obtenir une repousse harmonieuse qui s’intègre parfaitement à la chevelure existante.

  • La méthode DHI (Direct Hair Implantation) représente l’évolution la plus récente dans le domaine des techniques de greffe. Cette approche innovante se distingue par sa capacité à réaliser une implantation directe des follicules sans nécessiter d’incision préalable. Cette caractéristique unique permet de réduire considérablement le traumatisme tissulaire et d’accélérer la guérison post-opératoire. Le chirurgien peut ainsi contrôler avec précision l’angle et la profondeur de chaque implantation, garantissant un résultat final plus naturel. Le temps d’exposition des greffons à l’air libre est également réduit, ce qui augmente leur taux de survie et, par conséquent, l’efficacité globale de l’intervention.

La Turquie s’est imposée comme une destination de premier choix pour ces interventions, combinant expertise médicale et technologies de pointe. Les cliniques turques spécialisées, comme celle du Dr Cinik, disposent d’un personnel médical hautement qualifié et expérimenté, formé aux techniques les plus récentes de transplantation capillaire. Les protocoles de soins rigoureux assurent une qualité de service constante et des résultats optimaux. Un autre avantage significatif réside dans l’excellent rapport qualité-prix proposé, rendant ces interventions plus accessibles que dans de nombreux autres pays.

Antidépresseurs et perte de cheveux : ce qu’il faut retenir

  • Les antidépresseurs peuvent avoir comme effet secondaire la perte de cheveux. Cette perte capillaire survient généralement 2 à 3 mois après le début du traitement et se manifeste de manière diffuse sur l’ensemble du cuir chevelu. Cependant, le risque varie considérablement selon les médicaments, le bupropion présentant le risque le plus élevé, tandis que la fluoxétine et la paroxétine sont associées aux risques les plus faibles (Etminan et al., 2018).
  • L’interruption d’un traitement antidépresseur ne doit jamais être décidée de façon autonome, même en cas de chute de cheveux importante. Un médecin peut proposer des alternatives thérapeutiques ou adapter le dosage si nécessaire, tout en maintenant l’efficacité du traitement.
  • Les alopécies médicamenteuses se manifestent sous différentes formes, chacune ayant ses particularités : l’effluvium télogène, qui est la forme la plus courante, provoque une chute diffuse et progressive ; l’effluvium anagène, plus rare mais plus brutal, interrompt directement la croissance des cheveux ; et l’alopécie androgénétique, qui peut être déclenchée ou aggravée par certains médicaments chez les personnes prédisposées.
  • Pour les cas où la perte de cheveux devient irréversible, la greffe capillaire constitue une solution définitive et efficace. Les techniques modernes comme la FUE, la FUE Saphir et la DHI offrent des résultats naturels et durables.

Sources

Etminan, M., Sodhi, M., Procyshyn, R. M., Guo, M., & Carleton, B. C. (2018). Risk of hair loss with different antidepressants: A comparative retrospective cohort study. International Clinical Psychopharmacology, 33(1), 44-48. https://doi.org/10.1097/YIC.0000000000000191

Kıvrak, Y., Yağcı, İ., Üstündağ, M. F., & Özcan, H. (2015). Diffuse hair loss induced by sertraline use. Case Reports in Psychiatry, 2015, 703453. https://doi.org/10.1155/2015/703453

O’Bryan, E. C., & Albanese, R. P. (2004). A case report of fluoxetine- and venlafaxine-induced hair loss. Primary Care Companion to the Journal of Clinical Psychiatry, 6(4), 181. https://doi.org/10.4088/pcc.v06n0407


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