Alopécie androgénétique chez la femme : causes et traitements possibles


Sommaire

Les phénomènes de perte capillaire peuvent être passagers ou se transformer en un problème permanent. Sans être de graves pathologies, ils constituent une source de stress et d’inquiétude, notamment sur le plan esthétique. Pour bien les comprendre, il est important de connaître leurs causes, leurs facteurs de déclenchement et leurs symptômes.

Qu’est-ce que l’alopécie androgénétique féminine ?

L’alopécie androgénétique féminine est une pathologie bénigne communément appelée « calvitie féminine ». Elle se traduit par une chute de cheveux localisée au-dessus du crâne. Dans la plupart des cas, le pourtour du crâne n’est pas touché par cette affection : les cheveux de la ligne frontale, des tempes et de l’occiput sont donc préservés. De même, il faut noter que cette perte capillaire n’évolue presque jamais en calvitie totale.

Si l’alopécie androgénétique ne représente pas un problème au niveau médical, elle provoque toutefois des impacts psychologiques, surtout du stress et une baisse d’estime de soi. Heureusement, il existe des traitements efficaces contre cette affection. Plusieurs solutions sont également proposées pour mieux vivre avec une alopécie.

Les causes de l’alopécie androgénétique chez la femme

Plusieurs facteurs expliquent l’apparition d’une alopécie androgénétique chez la femme. Il s’agit de facteurs génétiques et hormonaux aggravés par certains troubles physiologiques et environnementaux.

La prédisposition androgénétique

La prédisposition androgénétique signifie que le cuir chevelu de la patiente possède une forte sensibilité aux androgènes. Il s’agit d’hormones mâles qui sont naturellement sécrétées chez les femmes, par les glandes surrénales et les ovaires. Cependant, cette sécrétion est nettement inférieure (jusqu’à 20 fois moins) que chez les hommes. Deux facteurs peuvent alors intervenir et contribuer à l’apparition d’une alopécie. Tout d’abord, il faut mentionner la sensibilité des racines capillaires aux androgènes, mais aussi la prédisposition génétique des cheveux de la patiente. Si ces deux conditions sont présentes, la quantité d’androgènes produite suffira alors à déclencher la perte de cheveux.

Les facteurs hormonaux

En général, l’alopécie androgénétique apparaît à des moments particuliers chez la femme : la puberté, la maternité, la préménopause ou la ménopause (on parlera d’alopécie post-ménopausique). Ces différents moments sont marqués par les variations hormonales que subit le corps féminin. Celles-ci peuvent ainsi contribuer à l’apparition d’une perte de cheveux chez la femme.

Les facteurs aggravants

La perte de cheveux s’explique enfin par des facteurs psychologiques et comportementaux comme des troubles alimentaires ou de longues périodes de stress. Dans le premier cas, les carences nutritionnelles et les contraintes subies par l’organisme peuvent aggraver la perte de cheveux. De même, un stress permanent peut contribuer à accélérer la chute capillaire.

Les symptômes de l’alopécie androgénétique chez la femme

Plusieurs symptômes permettent de reconnaître une alopécie androgénétique. Celle-ci se manifeste diversement en fonction de son stade d’évolution. Elle se différencie également des autres types d’affection capillaire.

Les différents stades de la calvitie féminine

L’échelle d’Agnès Ludwig indique plusieurs niveaux d’évolution pour une alopécie androgénétique féminine. Il est important de connaître l’évolution de la calvitie afin de savoir quel type d’approche thérapeutique envisager, mais aussi pour adopter au plus tôt de bonnes habitudes alimentaires et traiter les problèmes psychologiques problématiques. L’alopécie androgénétique féminine peut connaître trois stades :

  • Premier stade : à ses débuts, l’alopécie se manifeste par un éclaircissement progressif au sommet du crâne. La patiente peut alors remarquer que le cuir chevelu commence à se raréfier dans cette zone ;

  • Deuxième stade : au deuxième stade, la raréfaction du cheveu s’intensifie dans toute la raie médiane. La chute de cheveux devient alors visible et des cheveux gris et courts peuvent pousser au sommet du crâne ;

  • Troisième stade : au dernier stade, la raie médiane ne possède presque plus de cheveux et la ligne frontale recule.

Les signes qui peuvent vous alerter

Pour reconnaître une alopécie androgénétique, il faut prêter attention à certains facteurs et à leur période d’apparition. La perte de cheveux par poignées et l’affinement du cuir chevelu constituent les principaux signes d’alerte. De même, lorsque la patiente remarque une perte de volume capillaire, il y a peut-être lieu de s’interroger. En effet, ces symptômes peuvent être liés à une chute de cheveux passagère. Toutefois, s’ils apparaissent à des moments particuliers, notamment les périodes de variation hormonales, ils peuvent être annonciateurs d’une calvitie localisée, également appelée pelade.

La différence avec les autres types d’alopécie

Tous les phénomènes de perte capillaire ne sont pas annonciateurs d’une alopécie androgénétique. Parfois, il peut s’agir d’un effluvium télogène. Cette affection entraîne une perte de cheveux diffuse et qui finit par disparaître souvent sans traitement. Une perte capillaire peut aussi être le symptôme d’une pelade. Celle-ci provoque la chute soudaine de cheveux par plaques, contrairement à l’alopécie androgénétique qui est progressive. De même, lorsqu’il s’agit d’une pelade universelle, les poils du corps et du visage sont également affectés par la chute.

Traitements de l’alopécie androgénétique chez la femme : bienfaits et efficacité

Plusieurs traitements sont mis au point pour lutter contre l’alopécie androgénétique chez la femme. Ils permettent soit de ralentir la chute capillaire ou de traiter complétement la calvitie.

Le traitement PRP

Le traitement PRP (Plasma Riche en plaquettes) consiste en plusieurs injections permettant de stimuler la pousse des cheveux. Dans ce cadre, des facteurs de croissance plaquettaires sont directement injectés au cuir chevelu. Ils se renforcent pendant la phase de croissance du cheveu et peuvent limiter la mort prématurée des cellules capillaires.

Le traitement des cheveux au laser

Le traitement des cheveux au laser cible les zones les plus exposées à la perte de cheveux : le dessus du crâne, les tempes et la partie frontale. Ce traitement repose sur le principe de la photobiomodulation qui consiste à apporter l’énergie utile à la régénérescence des follicules pileux. L’intervention se fait à l’aide d’un laser de faible intensité qui permet de stimuler l’activité des follicules pileux. Elle dure en moyenne 20 minutes et n’est pas douloureuse. En outre, le traitement au laser peut être associé ou non à une greffe capillaire.

La méthode de greffe capillaire DHI

Plusieurs types de greffes de cheveux pour femme sont proposés pour résoudre les problèmes capillaires. L’une des méthodes les plus appréciées consiste à utiliser un stylet implanteur CHOI pour réaliser l’implantation des greffons dans la zone receveuse. Cette technique appelée DHI permet au médecin d’intervenir sans créer des canaux d’incision au préalable avec une lame comme c’est le cas dans la technique FUE, ce qui permet de réaliser la greffe avec une finesse inégalée. De même, les greffons sont directement transférés de la zone donneuse vers celle de réception. Ils passent donc peu de temps en dehors de l’organisme et cela augmente les chances de réussite de l’implantation.

Quelques conseils pour vivre avec l’alopécie androgénétique chez la femme

Si vous souffrez d’une alopécie androgénétique, quelques astuces peuvent vous aider à fortifier votre cuir chevelu ou à stabiliser l’évolution de la pathologie. Notez toutefois que cette stabilisation n’est pas toujours possible et dépend de votre patrimoine génétique.

Des compléments alimentaires peuvent aider à ralentir la perte de cheveux associée à l’alopécie post-ménopausique

Quelle alimentation adopter pour renforcer la santé capillaire ?

La chute de cheveux peut être liée à une carence en vitamines ou en nutriments. Très souvent, le manque de fer dans l’organisme justifie les épisodes de chute capillaire. Pensez à intégrer à vos repas, des aliments riches en fer (foie, lentilles, haricots rouges et épinards, par exemple). Misez aussi sur les protéines et les vitamines C et B.

Une image d’aliments sains, qui permettent entre autres de prévenir l’apparition de carences nutritionnelles. Ces carences peuvent empirer l’alopécie post-ménopausique

Les solutions esthétiques temporaires contre l’alopécie

Il existe plusieurs solutions esthétiques permettant de masquer une calvitie et de continuer à vivre normalement. Certaines patientes adoptent ainsi la prothèse capillaire ou perruque médicale. Vous pouvez aussi utiliser une poudre de cheveux densifiante. Il s’agit d’un produit composé de microfibres qui sont eux-mêmes chargées d’électricité statique. Cette poudre se fixe comme un aimant sur les cheveux, ce qui fait apparaître la masse capillaire beaucoup plus dense.


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