Perte de cheveux par touffe : quand s'inquiéter ?

Sommaire
Chaque jour, nous perdons naturellement des cheveux : que ce soit en nous coiffant, sous la douche ou en changeant de vêtement, il est normal de voir quelques tiges capillaires tomber. Ce phénomène est lié au cycle naturel du cheveu et ne constitue pas une source d’inquiétude. Toutefois, lorsque la perte devient excessive, notamment en touffes, il est légitime de se poser des questions. Un volume inhabituel de cheveux sur l’oreiller, une brosse qui se remplit plus vite que d’habitude ou un amincissement visible de la chevelure peuvent signaler un problème sous-jacent (Phillips et al., 2017). Découvrez les causes de cette chute soudaine et toutes nos solutions pour préserver votre capital capillaire.
Pourquoi je perds mes cheveux par poignées ?
Perdre entre 50 et 100 cheveux par jour est tout à fait normal. Cela peut sembler beaucoup, mais si l’on considère que nous possédons environ 100 000 follicules pileux, cette perte quotidienne est insignifiante (Al Aboud et al., 2024). De plus, la repousse compense naturellement ces chutes.
Cependant, certains facteurs influencent la perte de cheveux. Les femmes, par exemple, peuvent en perdre davantage que les hommes en raison de divers traitements capillaires comme les teintures, brushings ou coiffures répétées, on parlera alors d’alopécie traumatique comme l’alopécie de traction ou l’alopécie cicatricielle, ainsi que des fluctuations hormonales liées à la grossesse ou à la ménopause. Lorsque la perte s’intensifie et que des touffes entières se détachent, il est primordial de comprendre les causes potentielles et d’agir en conséquence.
Comprendre le cycle capillaire
Pour mieux appréhender le phénomène de perte de cheveux, il est essentiel de comprendre le cycle de vie de chaque tige capillaire. Ce cycle se déroule en quatre phases distinctes et s’étend généralement sur une période de 2 à 5 ans avant de recommencer (Wolff et al., 2016).
Bon à savoir : toutes vos tiges capillaires ne se trouvent pas au même stade de ce cycle simultanément, ce qui assure une répartition équilibrée de la croissance et de la chute.
Le cycle capillaire se constitue de 4 phases :
- La phase anagène correspond à la période de croissance active durant laquelle les cellules se divisent rapidement pour former de nouvelles tiges capillaires. À tout moment, environ 90% des cheveux présents sur votre cuir chevelu se trouvent dans cette phase dynamique qui dure entre 2 et 7 ans (Al Aboud et al., 2024).
- La phase catagène représente une courte transition qui ne dure que deux à trois semaines. Pendant cette période, qui concerne approximativement 2% de vos cheveux, la croissance ralentit progressivement jusqu’à s’arrêter complètement, tandis que le follicule pileux commence à se contracter.
- La phase télogène, également appelée phase de repos, est caractérisée par l’arrêt total de la croissance du cheveu, qui reste néanmoins attaché au follicule sans tomber. Cette phase dure environ 2 à 4 mois (Al Aboud et al., 2024). En parallèle, un nouveau cheveu commence déjà à se développer à la base du follicule.
- La phase exogène constitue l’étape finale durant laquelle le cheveu est naturellement expulsé du follicule pileux. Une fois ce cheveu tombé, le follicule entamera un nouveau cycle en revenant à la phase anagène, permettant l’émergence d’une nouvelle tige capillaire.
Quand s’inquiéter de la perte de cheveux ?
Maintenant que vous comprenez mieux le cycle naturel de renouvellement capillaire, vous pouvez appréhender pourquoi une perte quotidienne de 50 à 100 cheveux est parfaitement normale et ne doit pas susciter d’inquiétude.
En revanche, lorsque cette perte dépasse le seuil des 100 cheveux par jour de façon régulière, il devient légitime de s’en préoccuper, car cela peut signaler une chute anormale nécessitant une attention particulière (Phillips et al., 2017).
Dans des conditions optimales, votre capital capillaire est conçu pour maintenir une belle densité de cheveux jusqu’à au moins 75 ans chez les hommes (représentant environ 25 cycles de 3 ans) et jusqu’à 125 ans chez les femmes.
Toutefois, si pour diverses raisons la durée du cycle pilaire commence à se raccourcir, passant progressivement de 3 ans à 2 ans, puis à 1 an, voire à seulement 6 mois, un processus d’alopécie s’installe insidieusement. Sans intervention externe pour enrayer cette accélération anormale du rythme de renouvellement, cette alopécie risque de devenir irréversible avec le temps.
Il est généralement recommandé de consulter un spécialiste lorsque vous constatez un ou plusieurs des signes suivants :
- Vous remarquez une quantité inhabituelle de cheveux qui se détachent lors du lavage ou du brossage
- Vous retrouvez régulièrement des touffes de cheveux sur votre oreiller, vos vêtements ou le sol
- Vos cheveux semblent avoir perdu en volume et paraissent plus fins au toucher
- Certaines zones de votre cuir chevelu deviennent plus visibles, laissant entrevoir la peau
- Cette perte capillaire persiste depuis plus de deux à trois mois consécutifs
Un test simple appelé « hair-pull test » peut être réalisé par votre médecin pour évaluer l’activité de la chute. Ce test consiste à tirer délicatement sur environ 40 à 60 cheveux et à compter combien se détachent. Traditionnellement, si plus de 10% des cheveux tirés (4 à 6) se détachent, le test est considéré comme positif (Al Aboud et al., 2024).
Quelle maladie peut causer la perte de cheveux ?
Plusieurs affections peuvent être à l’origine d’une chute de cheveux anormale. En voici les principales.
L’alopécie androgénétique
L’alopécie androgénétique, comme son nom l’indique, a une origine génétique. Le principal facteur déclencheur est un excès d’hormones androgènes (hormones mâles) qui accélèrent considérablement le cycle de vie du cheveu. Cette accélération entraîne une chute prématurée des cheveux, qui repoussent progressivement plus fins, jusqu’à ne plus repousser du tout dans les cas avancés, aboutissant à la calvitie (Tamashunas & Bergfeld, 2021).
Cette forme d’alopécie touche aussi bien les hommes que les femmes, bien que les manifestations diffèrent selon le genre. Chez les femmes, elle se traduit généralement par un éclaircissement diffus de la chevelure plutôt que par une calvitie franche. Des études génétiques ont identifié des variants du récepteur aux androgènes, particulièrement le gène AR/EDA2R, comme étant impliqués dans cette condition (Al Aboud et al., 2024). Heureusement, des solutions tant médicales que chirurgicales existent aujourd’hui pour ralentir la progression de cette perte et en atténuer les effets visibles.
La pelade
La pelade, ou alopécie aerata, provoque une perte de cheveux qui peut être partielle ou totale selon les cas. Il s’agit d’une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque par erreur les follicules pileux (Lintzeri et al., 2022). Cette condition se caractérise par l’apparition soudaine de plaques chauves, généralement rondes ou ovales, sur le cuir chevelu. Dans les cas plus graves, elle peut évoluer vers une alopécie totale (perte complète des cheveux) ou universelle (perte de tous les poils du corps). Bien qu’inesthétique et parfois psychologiquement éprouvante, cette forme de perte capillaire n’est généralement pas définitive.
La teigne
La teigne est une affection du cuir chevelu causée par un parasite fongique. Bien qu’elle touche principalement les enfants, elle peut également affecter les adultes. Elle se manifeste par l’apparition de plaques rouges circulaires disséminées sur le crâne.
L’agent responsable est un champignon microscopique qui prolifère sur le cuir chevelu et attaque les follicules pileux, provoquant ainsi une alopécie localisée. Le traitement de la teigne nécessite l’éradication du parasite à l’aide d’antifongiques, qui peuvent être prescrits sous forme topique ou orale selon la gravité de l’infection.
Le lichen plan pilaire
Si vous constatez une perte de cheveux inhabituelle après avoir vécu un choc émotionnel ou suivi un traitement médicamenteux spécifique, vous pourriez souffrir de lichen plan pilaire. Cette maladie du cuir chevelu affecte principalement les femmes entre 30 et 40 ans et serait liée à un dérèglement du système immunitaire (Fechine et al., 2022).
Le mécanisme de cette affection est similaire aux autres maladies capillaires : des rougeurs apparaissent sur le cuir chevelu, accompagnées d’une inflammation des follicules pileux qui entrave la croissance normale des cheveux. Cette condition se caractérise par une destruction progressive des follicules pileux, entraînant une alopécie cicatricielle permanente. Sans traitement adapté, la perte capillaire peut devenir permanente (Al Aboud et al., 2024).
Comment récupérer de la masse de cheveux ?
La stratégie pour retrouver du volume capillaire dépend entièrement de la cause sous-jacente de la perte de cheveux. Chaque type de perte de cheveux nécessite une approche spécifique et personnalisée.
Dans le cas de l’alopécie androgénétique, qui représente la forme la plus courante de perte de cheveux (environ 37,7% des cas d’alopécie selon une étude multicentriques de 2019), la greffe capillaire s’est imposée comme une solution efficace et durable (Vañó-Galván et al., 2019). Cette technique chirurgicale consiste à prélever des follicules pileux dans des zones résistantes à la chute (généralement l’arrière du crâne) pour les réimplanter dans les zones clairsemées. Les résultats sont naturels et permanents, permettant de retrouver une chevelure dense et harmonieuse.
Pour l’alopécie areata, les thérapies visent principalement à « immunosupprimer ou immunomoduler l’activité de la maladie » (Lintzeri et al., 2022). Les traitements de première ligne incluent généralement des corticostéroïdes topiques ou des injections intralésionnelles pour les cas de pelade localisée, tandis que pour les formes plus sévères, des corticostéroïdes oraux peuvent être prescrits (Al Aboud et al., 2024).
Pour le telogen effluvium, la récupération est généralement complète une fois que le facteur déclenchant est identifié et éliminé. Il est important d’informer les patients que l’arrêt de la chute peut prendre 3 à 6 mois après l’élimination du déclencheur, et qu’une repousse cosmétiquement significative peut nécessiter 12 à 18 mois (Al Aboud et al., 2024).
Parmi les spécialistes mondialement reconnus dans ce domaine, le Dr Cinik en Turquie s’est établi comme une référence incontournable. Sa clinique à Istanbul propose des procédures de greffe capillaire à la pointe de la technologie, notamment les techniques FUE et DHI, réputées pour leurs résultats naturels et leur récupération rapide.
De nombreux patients internationaux choisissent le Dr Cinik pour son expertise, ses équipements de pointe et les tarifs compétitifs proposés en Turquie comparativement aux cliniques occidentales, tout en bénéficiant d’une qualité de soins comparable aux meilleurs standards européens. L’approche personnalisée du Dr Cinik, qui adapte chaque intervention aux caractéristiques spécifiques du patient (densité de la zone donneuse, type de cheveux, forme du visage), contribue grandement au taux de satisfaction élevé de sa clientèle internationale.
Sources
Al Aboud, A. M., Syed, H. A., & Zito, P. M. (2024). Alopecia. In StatPearls. StatPearls Publishing. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK538178/
Fechine, C. O. C., Valente, N. Y. S., & Romiti, R. (2022). Lichen planopilaris and frontal fibrosing alopecia: review and update of diagnostic and therapeutic features. Anais Brasileiros de Dermatologia, 97(3), 348-357.
Lintzeri, D. A., Constantinou, A., Hillmann, K., Ghoreschi, K., Vogt, A., & Blume-Peytavi, U. (2022). Alopecia areata – Current understanding and management. Journal of the German Society of Dermatology, 20(1), 59-90.
Phillips, T. G., Slomiany, W. P., & Allison, R. (2017). Hair Loss: Common Causes and Treatment. American Family Physician, 96(6), 371-378.
Tamashunas, N. L., & Bergfeld, W. F. (2021). Male and female pattern hair loss: Treatable and worth treating. Cleveland Clinic Journal of Medicine, 88(3), 173-182.
Vañó-Galván, S., Saceda-Corralo, D., Blume-Peytavi, U., Cucchía, J., Dlova, N. C., Gavazzoni Dias, M. F. R., Grimalt, R., Guzmán-Sánchez, D., Harries, M., Ho, A., Holmes, S., Larrondo, J., Mosam, A., Oliveira-Soares, R., Pinto, G. M., Piraccini, B. M., Pirmez, R., De la Rosa Carrillo, D., Rudnicka, L., … Miteva, M. (2019). Frequency of the Types of Alopecia at Twenty-Two Specialist Hair Clinics: A Multicenter Study. Skin Appendage Disorders, 5(5), 309-315.
Wolff, H., Fischer, T. W., & Blume-Peytavi, U. (2016). The Diagnosis and Treatment of Hair and Scalp Diseases. Deutsches Ärzteblatt International, 113(21), 377-386.