Alopécie Androgénétique : tout comprendre à l'alopécie héréditaire

L'évolution typique de l'alopécie androgénétique

Sommaire

L’alopécie androgénétique touche aussi bien les hommes que les femmes dans des proportions différentes. Souvent mal vécu, cet événement a un impact psychologique certain sur les sujets touchés. Heureusement, c’est un sujet dont les causes sont bien documentées et pour lequel il existe une diversité de solutions.

Illustation de l'influence de la génétique sur l'alopécie androgéntique

Qu’est-ce que l’alopécie androgénétique ou héréditaire ?

L’alopécie androgénétique fait référence à une forme de perte de cheveux spécifique. Ici, la perte des cheveux se fait de façon accélérée sans possibilité de renouvellement. Selon le cycle capillaire, l’être humain perd en moyenne entre 50 et 100 cheveux par jour. Dans le cadre d’une alopécie androgénétique, ce nombre est largement dépassé, ce qui implique une pathologie.

Généralement, l’alopécie androgénétique commence au niveau des golfes frontaux et temporaux, avant de s’étendre au sommet du crâne. La nuque et les tempes font partie des zones de la chevelure où la perte de cheveux est moins marquée. Chez la femme, l’alopécie androgénétique touche le sommet du crâne de manière plutôt diffuse, tout en laissant intactes, certaines zones comme la lisière frontale.

Schéma de la structure du cuir chevelu composé de l'épiderme, des tiges capillaires, du derme, où est implanté le bulbe pileux, et le follicule pileux, irigué par des vaisseaux sanguins et une couche sous cutané

Quelles sont les causes de l’alopécie androgénétique ?

L’alopécie androgénétique, est liée à une combinaison de facteurs génétiques et à l’influence des hormones androgènes sur l’accélération du cycle du cheveu, elle touche les hommes et les femmes différemment.

Chez l’homme

Chez l’homme, les facteurs en cause sont principalement l’hérédité et les androgènes.

Un début d'alopécie androgénetique

La prédisposition génétique

Un homme atteint d’alopécie héréditaire présente une prédisposition génétique qui stimule le processus. En remontant la piste de la génétique, il a été constaté que les gènes responsables du dégarnissement capillaire sont présents sur le chromosome X et sur les chromosomes autosomes. Une étude réalisée par des chercheurs de l’université d’Édimbourg a recensé 13 gènes sur le chromosome X et 112 gènes sur les chromosomes autosomes. Le chromosome X provenant de la mère, les chances qu’un homme devienne chauve augmentent si ses ascendants du côté maternel souffrent de cette pathologie.

L’action des androgènes

La prédisposition génétique stimule l’action des androgènes, offrant des conditions idéales au développement de l’alopécie. Parlant d’action, c’est particulièrement celle de la DHT ou dihydrotestostérone, un dérivé de la testostérone, qui conduit à la perte des cheveux. Cette hormone accélère le cycle pilaire qui représente les différentes phases de vie du cheveu.

Une évalution du taux de DHT dans le sang

Chez l’homme, ce cycle dure en moyenne 3 ans. Il est plus long chez la femme, 5 ans en moyenne. Le cycle débute par la phase anagène (entre 2 et 6 ans) pendant laquelle le cheveu se développe et se termine avec la phase télogène (entre 2 et 3 mois) durant laquelle le cheveu meurt et finit par tomber. Entre les deux phases se situe la phase catagène (entre 2 et 3 semaines) qui correspond à une période de repos ou de transition du cheveu.

Normalement, ce cycle se répète entre 20 et 25 fois pour chaque cheveu. Mais sous l’impulsion du DHT, le cycle pilaire d’une partie des cheveux s’accélère, menant à un épuisement des réserves. Dans cette situation, le cheveu s’affine, ce qui conduit à la longue à la disparition du follicule pileux.

Illustration de l'évolution de l'alopécie androgénétique chez l'homme et chez la femme

Chez la femme

Même si la prévalence de l’alopécie androgénétique est plus faible chez la femme que chez l’homme, elle n’en demeure pas moins une réalité.

Voir notre article complet sur l’alopécie androgénétique chez la femme.

La prédisposition génétique

Le facteur génétique est en cause dans l’apparition de l’alopécie héréditaire chez la femme. Elle hérite de gènes qui rendent ses follicules pileux plus sensibles à l’action des hormones mâles.

Une femme qui perd ses cheveux

L’action des androgènes

La prédisposition génétique ouvre la voie à une action plus prononcée des hormones mâles de la femme sur les follicules pileux. Même en présence de taux d’hormones plus faibles que chez l’homme, la seule présence du facteur génétique suffit à perturber le cycle pilaire de façon durable. Les différentes phases (anagène, catagène et télogène) s’enchaînent de façon accélérée jusqu’à la disparition des racines des cheveux.

Quelle est la fréquence de l’alopécie androgénétique dans la population générale ?

L’alopécie héréditaire est beaucoup plus présente chez l’homme que chez la femme. Elle survient généralement avec l’âge, mais des cas sont recensés plus tôt chez des populations plus jeunes.

L’alopécie touche environ 20 % des sujets de 20 ans, 30 % de ceux qui sont dans la trentaine et jusqu’à 40 % des personnes âgées de 40 ans ou plus. Sans surprise, on remarque une augmentation des cas chez les sujets plus âgés.

Un stade avancé de l'alopécie androgénétique chez la femme

En ce qui concerne les femmes, dans la fourchette 35 et 45 ans, l’alopécie androgénétique touche 25 % des sujets. La fréquence est plus élevée passée la barre des 50 ans et concerne entre 35 et 45 % des sujets. Ici, outre l’aspect génétique, l’action des hormones est aussi en cause, surtout avec la survenue de la ménopause (on parlera alors d’alopécie post-ménopausique) ou durant les périodes de stress qui induisent une activité hormonale plus ou moins intense.

Comment évolue l’alopécie héréditaire ?

Deux échelles sont utilisées pour mesurer l’évolution de l’alopécie héréditaire : l’échelle de Norwood-Hamilton chez l’homme et l’échelle de Ludwig chez la femme.

L’échelle de Norwood-Hamilton

Cette échelle permet de mesurer l’évolution de l’alopécie, de ses débuts à son état final. L’échelle est divisée en 7 stades (1 à 7), chacun représentant une étape où la perte de cheveux devient plus marquée.

  • Stade 1 : la perte de cheveux commence à se faire voir au niveau des golfes frontaux et temporaux.

Le stade 1 de l'échelle de norwood hamilton

  • Stade 2 : les golfes frontaux et temporaux présentent une perte de cheveux plus accentuée.

Le stade 2 de l'échelle de norwood hamilton

  • Stade 3 : la calvitie commence à s’installer, le dégarnissement gagnant cette fois le sommet du crâne.

Le stade 3 de l'échelle de norwood hamilton

  • Stade 4 : le sommet du crâne et les golfes frontaux et temporaux présentent de moins en moins de cheveux.

Le stade 4 de l'échelle de norwood hamilton

  • Stade 5 : la perte de cheveux est presque totale.

Le stade 5 de l'échelle de Norwood Hamilton

  • Le phénomène s’accentue aux stades 6 et 7 où la calvitie est complète. Seule la zone hippocratique est épargnée.

Le stade 6 de l'échelle de norwood hamilton

Le stade 6 de l'échelle de norwood hamilton

L’échelle de Ludwig

L’échelle de Ludwig comporte 3 stades, sachant que la perte des cheveux est beaucoup plus lente chez la femme.

  • Au stade 1, l’alopécie héréditaire, bien que présente, n’est pas forcément perceptible. Le dégarnissement commence par la raie des cheveux avant de gagner le sommet du crâne.

Le stade 1 de l'échelle de Ludwig

  • Au stade 2, la perte de cheveux au sommet du crâne commence à se faire remarquer. La densité du cheveu commence à baisser. Une bande de cheveux d’environ subsiste sur la ligne frontale

Le stade 2 de l'échelle de Ludwig

  • Au stade 3, la zone partant de la raie jusqu’à la partie supérieure du crâne est presque complètement dégarnie. La bande de cheveux de la ligne frontale reste présente, bien qu’amincie.

Le stade 3 de l'échelle de Ludwig

Il est très rare que l’alopécie androgénique conduise à la perte de tous les cheveux chez la femme.

Quels sont les traitements efficaces contre l’alopécie androgénétique ?

En fonction de l’état du cuir chevelu, différents traitements peuvent être envisagés.

Traitements médicamenteux

Les traitements médicamenteux sont pensés pour limiter l’action de la DHT et pour stimuler les racines. S’il est administré au bon moment, le traitement peut ralentir l’évolution de l’alopécie héréditaire.

Une boite de Finasteride

Finastéride

Le Finastéride est utilisé pour traiter l’alopécie chez l’homme. Il ralentit la chute des cheveux en empêchant la testostérone de se transformer en dihydrotestostérone.

Une boite de Minoxydil

Minoxidil

Seul ou en combinaison avec un traitement anti-androgènes, le Minoxidil est utilisé pour traiter l’alopécie héréditaire chez les femmes. Son usage est recommandé dès les premiers signes de perte de cheveux.

Un patient du Dr Cinik après une greffe de cheveux

La Greffe de Cheveux

La greffe de cheveux promet des résultats probants et durables. À la faveur de différentes innovations, ce traitement n’a cessé de s’améliorer avec des techniques de plus en plus élaborées qui rendent la greffe indétectable. Réaliser sa greffe de cheveux en Turquie avec le Dr Cinik permet de faire des économies tout en profitant d’une expertise inégalée.

Le Dr Cinik réalisant un trichogramme

FUE

La Follicular Unit Extraction (FUE) ou extraction d’unités folliculaires consiste à extraire des follicules d’une zone donneuse et à les transplanter sur une zone receveuse. L’opération se déroule sous anesthésie locale et les vrais résultats peuvent se voir au bout de 6 mois.

Un patient en cours de greffe de cheveux, phase d'implantation

DHI

La DHI (Direct Hair Implantation) ou implantation directe de cheveux est une technique de pointe qui permet de réaliser les greffons avec un stylo implanteur DHI. Le praticien n’ayant pas besoin de pratiquer des canaux d’incision avant l’opération, le processus de cicatrisation est accéléré. Les résultats esthétiques sont aussi très satisfaisants.

Un patient en cours de greffe de cheveux DHI

Quelques conseils pour ralentir l’évolution de l’alopécie androgénétique

La progression de l’alopécie héréditaire peut être ralentie de plusieurs manières. Par souci d’efficacité, il convient de réagir tôt aux premiers signaux d’alerte en consultant un spécialiste, en l’occurrence un dermatologue. Au-delà des facteurs génétiques et hormonaux, les carences alimentaires (vitamines D ou B) peuvent accélérer la perte des cheveux. Garder une alimentation saine et équilibrée est donc indispensable.

Aliments sains idéal pour ralentir la progression de l'alopécie androgéntique


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