Alopecia Areata ou pelade : Tout savoir sur cette maladie auto-immune

Une personne victime de pelade également appelé alopécia areata

Sommaire

Longtemps considérée comme une maladie d’origine psychosomatique, la pelade, aussi appelée alopecia areata ou alopécie en plaques, est désormais identifiée comme une pathologie auto-immune. Bien que bénigne, elle engendre un fort retentissement sur la qualité de vie et peut provoquer une réelle souffrance psychologique. Découvrez les symptômes, les causes et les traitements relatifs à cette maladie.

Une personne victime de pelade

Qu’est-ce que l’alopécie areata, aussi appelée pelade ?

L’alopécie areata est une maladie auto-immune qui se caractérise par une perte des cheveux et des poils, dans des zones localisées en forme de plaques circulaires, elle est une forme d’alopécie localisée. Elle peut survenir sur toutes les parties du corps recouvertes de poils, mais ce sont le cuir chevelu et la barbe qui sont les plus fréquemment touchés.

Cette forme d’alopécie est dite « non cicatricielle », ce qui signifie que les racines des follicules ne sont pas définitivement détruites et que les poils peuvent repousser.

Diagnostiquer la maladie : les principaux symptômes de l’alopécie areata chez les personnes atteintes

Pour diagnostiquer l’alopécie areata, les dermatologues et les médecins procèdent à un examen clinique et à un interrogatoire, afin d’éliminer d’autres troubles (trichotillomanie, pityriasis, alopécie cicatricielle, etc.). La maladie peut être identifiée par l’apparition caractéristique de zones circulaires sans cheveux. Une biopsie du cuir chevelu est parfois réalisée pour confirmer le diagnostic.

Schéma comparatif : en haut des cheveux en bonne santé, en bas des cheveux avec une pelade

La perte des follicules pileux intervient progressivement et peut s’étendre sur des zones plus ou moins importantes et sur différentes régions du corps. Certains patients ressentent de légers picotements ou une sensation de brûlure lors de la perte des cheveux et des poils. On peut également observer une modification de la texture des ongles, avec des stries apparentes sur toute leur surface.

Qui est concerné ?

L’alopécie areata survient à tout âge, même chez les jeunes enfants. Elle touche les hommes comme les femmes. Sa prévalence durant une vie est d’environ 2 %.

Il existe une prédisposition génétique à cette maladie auto-immune. Ainsi, on a davantage de risque de développer une alopécie par plaques si l’un des parents en a souffert au cours de sa vie.

Quelles sont les principales causes de l’alopécie areata (pelade) ?

L’alopécie areata a longtemps été considérée comme un trouble psychosomatique. Pourtant, il n’en est rien : cette pathologie a une origine auto-immune bien établie aujourd’hui. Voici ses principales causes.

Maladies auto-immunes et inflammatoires

La principale cause de l’alopécie areata est un désordre immunologique. Comme dans toutes les maladies auto-immunes, le système immunitaire s’attaque à l’organisme. Dans le cas de la pelade, les lymphocytes viennent agresser et étouffer les follicules pilaires, ce qui provoque la chute des cheveux et des poils.

Fréquemment, on trouve chez les patients atteints d’alopécie areata des antécédents de maladies auto-immunes, comme la thyroïdite, le vitiligo, le diabète de type 1 ou encore le lupus.

Facteurs génétiques et environnementaux

La génétique est un facteur prédisposant à la maladie. Si l’un des parents a déjà développé un épisode d’alopécie par plaques au cours de sa vie, les descendants ont un risque accru d’en souffrir à leur tour.

Des facteurs environnementaux, comme un stress intense, peuvent déclencher une poussée de pelade.

Les différents types d’alopécie aerata (pelade)

L’alopécie areata prend différentes formes en fonction de son étendue et de sa localisation sur le corps.

Pelade de la barbe

L’alopécie par plaques

L’alopécie par plaques est la forme la plus courante de la maladie. Les pertes de cheveux et de poils sont localisées dans de petites zones rondes ou ovales, formant des plaques dénudées sur le cuir chevelu ou le corps.

alopecie en plaque

L’alopécie totalis

L’alopécie totale correspond à un dégarnissement total du crâne. Cela peut faire suite à une alopécie par plaques qui s’est étendue.

Alopecia Totalis

L’alopécie universalis

L’alopécie universelle provoque la perte de l’ensemble des cheveux et des poils de tout le corps. Il s’agit de la forme la plus sévère de la maladie, entraînant un retentissement psychologique important.

Quels sont les différents traitements possibles ?

Les traitements médicamenteux

Pour bloquer l’action des lymphocytes sur les follicules pileux, un traitement par corticoïdes est souvent administré en première intention. Si les plaques d’alopécie sont récentes et peu étendues, le patient peut utiliser de la cortisone en crème, en gel, en lotion ou en injection locale. En cas d’atteintes plus sévères, une prise par voie orale ou des injections en intraveineuse sont possibles.

Des médicaments immunosuppresseurs peuvent également être prescrits.

Les thérapies alternatives

En l’absence de traitement, certaines pelades repoussent spontanément dans les six mois. En attendant, le recours à des postiches ou des techniques de camouflage sont envisageables.

Par ailleurs, une thérapie s’avère utile pour éviter un impact psychologique délétère et apaiser le stress.

Pourquoi la greffe de cheveux n’est jamais indiquée dans le traitement de la pelade ?

La greffe de cheveux n’est pas recommandée puisqu’il s’agit d’une pathologie auto-immune. Les follicules pileux transplantés risqueraient d’être attaqués par le système immunitaire. D’autres plaques d’alopécie pourraient apparaître à d’autres endroits du cuir chevelu, ce qui annulerait les effets de la greffe.

Conseils et prévention pour les personnes atteintes d’alopécie areata

Les aliments et nutriments bénéfiques pour la santé des cheveux

Une alimentation équilibrée et riche en nutriments essentiels contribue à la bonne santé des cheveux. Les protéines, les acides gras oméga-3, la vitamine B et le Zinc sont bénéfiques à la croissance et à la vigueur des follicules pileux. Pour cela, il faut privilégier les poissons gras, les viandes maigres, les œufs, les noix, les légumes verts et les légumineuses. Il est important d’éviter les aliments favorisant l’inflammation, comme le café, l’alcool, les produits laitiers et le sucre.

Les habitudes à adopter pour éviter les récidives

Pour éviter les récidives, il est recommandé d’adopter certaines habitudes :

  • Éviter le stress ;
  • Avoir un sommeil de qualité ;
  • Pratiquer une activité physique régulière ;
  • Éviter les produits capillaires agressifs ;
  • Consulter régulièrement un dermatologue.


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