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La zone donneuse dans le cadre d’une greffe de cheveux : notre guide complet
Sommaire
La zone donneuse joue un rôle crucial dans la greffe de cheveux. Il s’agit de la région située à l’arrière et sur les côtés du crâne. Cette zone sert de réservoir de follicules pileux plus résistant aux effets de la calvitie héréditaire (alopécie androgénétique) qui seront ensuite réimplantés sur les zones receveuses à l’avant du crâne ou sur le vertex. La zone donneuse demande une gestion rigoureuse, les follicules pileux qui y sont prélevés ne repoussent pas. C’est pourquoi il est essentiel de la préserver au maximum, tant pour assurer le succès de la greffe de cheveux que pour permettre éventuellement des interventions complémentaires futures.
Qu’est-ce que la zone donneuse et quel est son rôle ?
La zone donneuse est la région située à l’arrière (occiput) et sur les côtés (tempes) du crâne sur laquelle le chirurgien va prélever les greffons qui seront transplantés sur les zones dégarnies. On appelle greffons les fragments de cuir chevelu contenant un ou plusieurs follicules pileux viables qui seront ensuite réimplantés. La zone donneuse constitue donc le « réservoir » de ces précieux greffons.
Où se situe-t-elle ?
La zone donneuse même si elle est elle de taille variable d’un patient à l’autre se situe dans :
- La région occipitale : partie postérieure du crâne située à l’arrière de la tête, depuis la ligne d’implantation des cheveux jusqu’à la nuque.
- La zone rétro postérieure : partie inférieure de l’occiput, située au-dessus de la nuque, entre les 2 oreilles.
- Les tempes : zones latérales de la partie haute du crâne de part et d’autre des oreilles.
Importance vitale pour le succès de la greffe
Cette zone revêt une importance capitale pour la réussite de la greffe car les follicules qu’elle contient sont génétiquement programmés pour être résistants aux effets de la calvitie héréditaire, scientifiquement nommée alopécie androgénétique. Elle constitue, chez un patient atteint d’alopécie androgénétique, la seule réserve encore disponible de cheveux sains et robustes.
Sa préservation méticuleuse lors du prélèvement est donc impérative pour maintenir un capital de greffons viables sur le long terme et assurer un résultat durable.
Pourquoi une évaluation minutieuse est-elle indispensable avant l’intervention ?
Avant de procéder à une greffe de cheveux, il est essentiel que le chirurgien réalise un diagnostic très précis de la zone donneuse du patient.
Le chirurgien va notamment mesurer la densité capillaire (nombre de follicules au cm2), mais aussi évaluer le diamètre des cheveux ainsi que leur vascularisation. Ces indicateurs lui permettront de déterminer la robustesse et la qualité des greffons.
En analysant l’intégralité de la zone, il pourra estimer le nombre total de greffons qu’il sera possible de prélever tout en préservant l’harmonie de cette région. Ce comptage minutieux fixera la limite de prélèvement.
Les greffons prélevés sont-ils définitivement perdus ?
Contrairement à une idée reçue, les follicules pileux prélevés sur la zone donneuse ne repoussent pas par la suite. Cette perte de capital est définitive au niveau des points de prélèvement. D’où l’impérieuse nécessité de préserver le maximum de greffons.
Absence de repousse des greffons
En effet, lorsqu’un greffon contenant un follicule est extrait, ce dernier laisse place à un petit orifice cutané qui se refermera par cicatrisation. Mais il n’y aura pas de nouvelle pousse à cet endroit.
Obligation de garder des réserves
Cette absence de repousse implique que le prélèvement doit être limité au strict nécessaire, pour éviter l’apparition de trous ou de zones éclaircies au niveau de la région donneuse. L’objectif est de maintenir des réserves de qualité pour d’éventuelles interventions futures.
La préservation de la zone donneuse en cas de nécessité d’une deuxième greffe
Lors d’une greffe de cheveux, le chirurgien peut décider de ne traiter que les zones dégarnies les plus étendues et les plus visibles sur le front et le vertex, qui ont le plus d’impact sur l’apparence globale.
En n’implantant que le nombre de greffons strictement nécessaire, quitte à obtenir une correction partielle, il préserve alors des réserves sur la zone donneuse en prévision d’une éventuelle deuxième greffe de cheveux.
Si l’alopécie évolue et que de nouvelles zones se dégarnissent, ou si toutes n’ont pas été traitées initialement, une seconde greffe pourra être envisagée pour parfaire le résultat.
Un délai minimum de 12 mois est requis entre deux greffes de cheveux.
Quels sont les risques d’une zone donneuse trop exploitée ?
Certains praticiens peu scrupuleux n’hésitent pas à prélever un maximum de greffons dès la première intervention, au mépris de la zone donneuse. Les risques sont pourtant importants.
Une zone donneuse clairsemée
Un excès de prélèvement entraîne l’apparition de trous et de zones clairsemées au niveau de la région donneuse. Visuellement disgracieux, cet effet sera impossible à corriger par la suite, faute de greffons.
L’impossibilité de réaliser une deuxième greffe de cheveux
En cas d’exploitation abusive de la zone donneuse, son capital folliculaire se trouvera rapidement épuisé, fermant la possibilité de nouvelles greffes même si l’alopécie continue d’évoluer. Enfin, un prélèvement excessif réduit la qualité des greffons restants et leur taux de survie une fois réimplanté s’en trouvera diminué.
Une cicatrisation plus lente et un risque plus élevé de complications
Outre l’amincissement de la zone donneuse, un prélèvement trop agressif va entraîner une cicatrisation plus lente des points de prélèvement, avec un risque accru de complications (inflammations, infectieux).
Un résultat peu naturel et éphémère
Au final, exploiter abusivement la zone donneuse dès la première greffe conduit le plus souvent à un résultat densifié certes, mais avec un aspect peu naturel et des implantations de moindre qualité qui ne dureront pas.
Existe-t-il des solutions alternatives en cas de zone donneuse limitée ?
Les poils de la barbe des zones pileuses du torse, des épaules et même du pubis peuvent théoriquement constituer une alternative.
En effet, une fois réimplantés la texture de poils produits changera et sera la même que celles de vos cheveux.. Cependant, il a été observé que leur taux de survie suite à la réimplantation était plus faible que ceux de l’arrière du crâne.
Le nombre de follicules qui peuvent être prélevés sur ces zones secondaires est par ailleurs très limité. Rares sont les chirurgiens à proposer cette alternative.
Comment prendre soin de sa zone donneuse après une greffe de cheveux
Une attention particulière doit être portée à la zone donneuse après l’intervention pour favoriser sa cicatrisation optimale.
En cas de démangeaisons ou de douleurs sur la zone donneuse après la greffe de cheveux
Des démangeaisons ou de légères douleurs peuvent survenir au niveau des points de prélèvements. Ces symptômes sont fréquents mais temporaires (5 à 7 jours). Des antalgiques pourront être prescrits pour réduire les douleurs. En cas de démangeaisons, il ne faut surtout pas se gratter, cela risquerait d’augmenter le risque d’infection.
Bien suivre les recommandations du chirurgien
Le chirurgien recommandera également de maintenir une hydratation régulière de la zone donneuse par brumisation légère durant les premiers jours. L’apparition de croûtes ou rougeurs sera surveillée pour détecter une éventuelle infection.
