Alcool et greffe de cheveux : un cocktail explosif
Sommaire
Il est impératif de stopper toute consommation d’alcool au moins 5 jours avant une greffe de cheveux, et de s’abstenir pendant au moins 30 jours après l’intervention. En effet, l’alcool réduit considérablement l’efficacité de l’anesthésie et augmente le risque d’hémorragie. Par la suite, il perturbe le processus de cicatrisation et entrave la repousse harmonieuse des greffons. Dans cet article, nous expliquerons en détail les mécanismes par lesquels l’alcool compromet le bon déroulement d’une greffe de cheveux.
Pourquoi proscrire l’alcool avant une greffe de cheveux ?
L’alcool diminue l’efficacité de l’anesthésie locale
La consommation d’alcool dans les jours précédant l’intervention diminue l’efficacité de l’anesthésie locale. En fluidifiant le sang, l’éthanol perturbe l’irrigation sanguine du cuir chevelu, limitant la diffusion optimale de l’anesthésiant. Cette étude montre par exemple que sous l’influence de l’alcool, l’anesthésie voit son action réduite de 35% au niveau des tissus crâniens.
Davantage de risques infectieux et hémorragiques
L’alcool accroît le risque de saignements pendant l’opération ce qui risque de propager des bactéries sur le cuir chevelu. D’après une récente étude, la consommation d’alcool multiplie par 2 les risques d’infection nosocomiale après une intervention chirurgicale (Trevejo-Nunez et al., 2015).
Augmentation de la tension artérielle
La tension artérielle du patient se trouve augmentée sous l’effet de l’alcool. Ce phénomène peut affecter la précision des gestes du chirurgien lors de la phase délicate d’implantation des greffons capillaires.
Convalescence rallongée
Avant une greffe, l’ingestion d’alcool favorise l’inflammation, la possibilité d’œdème et la déshydratation des tissus, tout en augmentant généralement les douleurs postopératoires.
Pourquoi il ne faut pas consommer d’alcool après une greffe de cheveux ?
Altération de la cicatrisation et vascularisation réduite
La consommation d’alcool après la greffe de cheveux diminue la synthèse de collagène par les fibroblastes. Elle retarde ainsi la fermeture des micro-incisions ou est déposée les greffons lors d’une greffe de cheveux. Le saignement prolongé qui en résulte entrave la création de nouveaux vaisseaux sanguins vers greffons implantés. Privés d’oxygène et de nutriments, jusqu’à 50% des greffons peuvent mourir dans les jours suivant l’intervention.
Diminution du contrôle de soi et conduite à risque
La consommation d’alcool peut diminuer le contrôle de soi. En état d’ébriété, vos chances de vous cogner la tête ou de vous gratter le cuir chevelu sont accrues. Ces traumatismes peuvent endommager vos greffons.
Risque élevé d’Inflammations et infections bactériennes
L’alcool augmente la transpiration et assèche les tissus – des conditions idéales pour la pullulation microbienne. La sueur vient ramollir les croûtes protectrices des plaies, qui finissent par se déchirer. Les bactéries environnantes peuvent ainsi pénétrer dans les follicules greffés, causant rougeurs, œdème et eczéma. Le risque d’infection cutanée est triplé par la consommation d’alcool selon une récente étude.
Accentuation de la chute de cheveux
Une étude menée sur 49 patients a montré que la prise d’alcool dans le mois suivant une greffe multiplie par 2 la chute des cheveux en place. Ces traumatismes peuvent aussi endommager les follicules pileux greffés, en empêchant leur bonne implantation. Il est donc impératif de s’abstenir de toute consommation d’alcool pendant 30 jours après l’opération. Une réintroduction progressive est envisageable au-delà, à raison de 2 verres Maximum par semaine à partir du deuxième mois. Vous pouvez reprendre votre consommation habituelle 3 mois après l’opération.
L’accompagnement postopératoire du Dr Cinik
Le Dr Emrah Cinik accompagne personnellement ses patients jusqu’à un an après leur greffe de cheveux en Turquie. Lors des consultations préalables, il ne se contente pas d’expliquer le déroulement de l’intervention : il leur fournit toutes les informations nécessaires pour garantir le succès de la greffe dans les mois suivants. Afin de les préparer au mieux à la période postopératoire, il leur prodigue conseils oraux et brochures détaillant les bons gestes à adopter pour un résultat optimal.